Il y a 2600 ans, en Inde, Bouddha Shakyamuni s’éveille, assis en zazen sous l’arbre de la bodhi. De-puis, cette pratique s’est transmise sans interruption, de génération en génération, jusqu’à aujourd’hui. En hommage à cette transmission, tous les matins dans les monastères, les moines récitent la lignée des grands maîtres.

Au VIème siècle, venant du Sri Lanka, Bodhidharma, un moine indien, arrive en Chine, où l’expé-rience de l’éveil se développe sous de nom de Ch’an.

Au XIIIème siècle, maître Dôgen, à son retour de Chine, implante au Japon le Zen Sôtô, il fonde le monastère de Eiheiji.

Deux générations plus tard, maitre Keizan continue l’oeuvre de maître Dogen et fonde le monastère de Sôjiji.

En 1967, Taisen Deshimaru se rend en Europe et enseigne la pratique du Zen. Jusqu’à sa mort en 1982, il éduque de nombreux disciples, ouvre plus d’une centaine de lieux de pratique, crée l’Association Zen Internationale (AZI) et fonde la monastère Zen de la Gendronnière, dans le Loir-et-Cher.

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Bouddha Shakyamuni

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Moine bouddhiste originaire d’Inde, il est le fondateur légendaire en Chine de l’école Chan, courant contemplatif (dhyāna) du mahāyāna, devenue au Japon l’école Zen. L’école Chan prétendant remonter au Bouddha, Bodhidharma est considéré comme son 28e patriarche et comme son premier patriarche chinois.

Il existe peu d’informations biographiques qui lui soient contemporaines, et les indications subséquentes ont été surchargées de légendes. Les principales sources chinoises divergent sur ses origines, le faisant venir soit de l’Inde ou de l’Asie centrale .

Dans tout l’art bouddhique, Bodhidharma est dépeint sous les traits d’un non-Chinois au mauvais caractère, barbu un peu hirsute, aux grands yeux surmontés de sourcils broussailleux et à l’air sombre. Il est surnommé « Le grand voyageur » et « Le barbare aux yeux clairs ». (Chinois: 碧眼胡; pinyin: Bìyǎnhú) dans les textes chán.

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Maitre Dogen

 – ) est le fondateur de l’école Sōtō du bouddhisme zen au Japon. Il l’introduisit sur l’île après un voyage en Chine. Il est considéré comme un des plus grands maîtres du bouddhisme japonais.

Durant son existence, il a rédigé de nombreux ouvrages. Le plus connu d’entre eux est sans aucun doute le Shôbôgenzô (la vraie loi, le trésor de l’oeil), un monument littéraire en 92 fascicules qui traduisent la pensée de Maître Dogen, développent son interprétation des grands Sutra du Bouddhisme Mahayana, mais aussi retranscrivent les règles monastiques telles que les as voulu Maître Dogen

Maitre Keizan

Considéré comme le second grand fondateur de l’école Zen Sôtô au Japon.

Maître Keizan et ses disciples sont connus pour avoir commencé à diffuser le Zen au Japon en dehors des monastères, à tous les niveaux de la société japonaise. Durant sa vie, Maître Keizan  a fondé plusieurs temples, en particulier celui de Yôkô-ji  et Daihonzan Sôji-ji (aujourd’hui dans la région de Yokohama). Ces deux temples sont aujourd’hui les centres principaux de formation du Zen au Japon.

 

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Maitre Kôdô Sawaki

 – ) est considéré par certains comme le plus important maître du bouddhisme zen japonais de l’école Sōtō du xxe siècle.

Très jeune il s’engagea dans la Voie et devint moine à 18 ans, en 1897. Il dédia toute sa vie à la compréhension de la Voie et au renouveau du Zen Sôtô au Japon. Il est surtout devenu célèbre après la seconde guerre mondiale en organisant des sesshin et des camps d’été en divers lieux. Il enseignait tant aux laïcs qu’aux moines. On le surnomait « Kôdô sans demeure » car il refusait de s’installer dans un temple et voyageait toujours seul. Il apporta alors un souffle nouveau au Zen alors moribond au Japon en réintroduisant la pratique universelle de Zazen. 

Pendant toute cette période, Maître Deshimaru le suivit partout et Kôdô Sawaki lui transmit l’essence du bouddhisme. 

 

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Maitre Taisen Deshimaru

Maitre Deshimaru arrive en France en 1967 où il s’investit totalement dans l’enseignement du zazen et de la tradition zen. En quelques années, il multiplie les conférences et les sessions de pratique, traduit des textes fondamentaux du zen, publie des ouvrages et créé l’Association Zen d’Europe, qui deviendra l’Association Zen Internationale (AZI). Il fonde également de nombreux lieux de pratique, en particulier le temple de la Gendronière en 1979. Maitre Taisen Deshimaru décède des suites d’un cancer le 30 avril 1982 à Tokyo.

Doté d’une énergie exceptionnelle, Taisen Deshimaru Roshi était animé d’une foi inébranlable dans la pratique de zazen, dans l’enseignement pur des bouddhas et des patriarches zen, et dans l’importance de cette pratique et de cet enseignement pour la civilisation à venir.

Fondateur du zen en Europe, Taisen Deshimaru a ainsi implanté durablement la tradition vivante du zen dans une terre nouvelle.

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Dônin Minamisawa Roshi

Né en 1927 dans la préfecture de Nagano, Dônin Minamisawa Roshi est l’abbé du temple de Chuôji (Japon) et le vice-zenji de Eiheiji, un des deux temples principaux du Zen Sôtô. Il rencontre Taiun Jean-Pierre Faure en 2001 au temple de la Gendronnière (France), qui deviendra son disciple et l’aidera à fonder le monastère bouddhiste de Kanshoji en Dordogne (France). En 2003, il donne la transmission du Dharma à son premier disciple européen Taiun Faure.

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Taiun Jean-Pierre Faure, Abbé de Kanshoji

Taiun Jean-Pierre Faure, l’abbé de Kanshoji, reçoit en 1981 l’ordination de moine de maître Taisen Deshimaru et devient son disciple.

Vingt ans après la mort de maître de Taisen Deshimaru, il reçoit la transmission du Dharma de maître Dônin Minamisawa et devient enseignant certifié de l’école Zen Sôtô.

Il entretient un lien étroit avec son maître Dônin Minamisawa, fondateur du monastère Kanshoji car le zen se transmet de personne à personne, dans une relation intime de totale confiance : la relation maître-disciple.